2007/11/27

forwarded

Et voilà que ca s’enflamma la-bas, la France d’en bas, de pas de chez nous mais ca reste chez nous. Rien qu’une etincelle et cela s’enflamme. Que des mots, et de si belles metaphores. Mais non, la-bas, pas si loin mais quand meme bien loin, le feu est reel. Il brule, carbonise, attise, emmerde, crache et tue. Des hommes et des espoirs.

Cet espoir qui fait aussi bien vivre que mourir, qui rend ivre de joie et d’alcool. L’espoir sans qui nous ne sommes plus humains, plus rien meme, juste des orphelins sans reve. On n’est pas orphelin d’avoir perdu mere ou pere mais d’avoir perdu espoir dit le proverbe. Dis cela donc aux orphelins des banlieux, a ceux qui traversent la vie en tant que moins que rien, ni francais, ni arabes, ni africains, ni europeens. Rien vraiment. Juste une masse d’humains, humainement humain, qui s’identifie a l’unique chose qu’ils detestent vraiment et qui le tue trop souvent, la banlieu. Cette banlieu, leur banlieu ? Non. Pour etre leur il faudrait que ce pays soit le leur. Leur Pays, leur ville, leur quartier, leur banlieu. Plus facile a ecrire qu’a assumer, comprendre, anticiper.

Banlieu, je ne peux vivre avec toi, mais je ne peux vivre sans toi. Un resume trop rapide, un raccourci trop aime, Banlieu, si je pouvais je me casserai vite fait. Renier ? Oui. Si on en a les moyens . Si on peut se casser. Parce que renier pour renier, cela ne fait que blesser, augmenter l’amertume. Et Amer bitume ou on s’englante sans toujours s’englotter.

Voilà ce que l’on pense a l’abris, chez soi, devant sa tv, des emotions diaphanes que l’on reportera vite sur les sans-papiers de Calais, puis sur les naufrages de la mediterannee, et enfin sur nous meme, nous pauvre humanite.

Mais cela, non, rien de cela, rien du feu, de la guerre, des oublies, des cites, ne viendra troubler notre sommeil. Non, rien. Ou presque.

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