Il aimait les soldats, les chars et les avions de chasse.
Il aime sentir l'eau chaude d'une douche matinale.
Il détestait entendre le mot "israélien" à la télé, il s'indignait.
Il aime laisser du lait au fond de sa tasse.
Il pensait et le défendait avec ferveur sinon rage, qu'être gay c'est être malade.
Il adore se laisser prendre en photo.
Il pensait que les trous noirs menaient certainement vers l'enfer, ou le paradis : ça lui paraissait terriblement évident, la disparition de tout absolument tout, le temps qui s'arrête, et le tout qui se régénère en fontaine blanche. "Il doit bien y avoir des fontaines blanches, au paradis".
Il se sent capable de passer une soirée à papoter avec Ben Laden, essayant de le convaincre de laisser des êtres humains penser que dieu est ailleurs.
Il se disait qu'un homme emprisonné tout nu dans un cachot tapis d'excréments humains ne pouvaient y survivre.
Il est persuadé que tchaikovski se droguait.
Il se disait que le bon dieu ne pouvait accueillir tant de monde dans l'enfer, et que c'est pour ça qu'il avait créé l'antimatière.
Il n'a pas peur de disparaître.
Il avait peur quand son père le laissait seul dans la voiture, et qu'il savait pertinemment ce qui risquait de lui arriver.
Il se demande toujours l'origine de ces rougeurs sur son torse à son père, il n'ose pas le deviner.
Il se laissait toujours aller à filer des métaphores très sombres dans un simple exercice d'expression écrite.
Il aime penser que le monde appartient à ceux à qui qu'on croit le voler.
Il s'étonnait beaucoup à voir des gens penser des choses aussi impensables.
Il déteste toujours qu'on dise du bien de Yasser ARAFAT, de Bourghiba ou de J.F. Kennedy.
Il croyait qu'être féministe revenait à défendre les droits des femmes.
Il peut toujours entendre le bruit de ses os se fracassant contre les rochers d'une plage en fureur, et sentir sa gorge s'enflammer à l'idée de mourir à la mer.
Emmène-moi à la mer.
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